ANDREVON (Jean-Pierre)
BENOTMAN (Hafed)
N’a jamais été publié dans la maison, mais Canaille était sa maison, et nous avons beaucoup ri et trinqué ensemble. Il nous a quittés en 2015.
BULTEAU (Yves)
Passionné par la préhistoire, il a longtemps vécu sous d'autres cieux avant de revenir en Vendée vivre le reste de son âge. Et écrire de magnifiques romans, dont un épisode épique de Moulard, où il ridiculise Philippe de Villiers.
BURON (Fernand)
CHERRUAU (Pierre)
Marathonien, journaliste, le plus africain des auteurs de polar français a écrit avec Nena rastaquouère, qui se passe au Nigéria, l'un des plus beaux romans jamais écrit sur le “continent noir”. Il est décédé accidentellement pendant l’été 2017.
CHEVRON (Michel)
Avant d'écrire des romans reconnaissables à sa “patte” ciselée et à ses personnages hénaurmes mais tellement humains, il fut ouvrier puis prof de mécanique. On le voit ici expliquer à un Stéphane Geffray admiratif le principe de l'ambivalence de la vis sans fin.
COHEN (Sylvie)
Dissèque à merveille les névroses familiales. Elle exerça long-temps un mystérieux métier à Marseille, qui lui inspirera le western urbain Mammouth rodéo trash, avant de monter respirer l’air de plus en plus frais de la capitale.
DUMAL (Alexandre)
Adoubé par Manchette qui préfaça Je m'appelle reviens, Charlie l'insoumis raconte la dégueulasserie d'une société qui ne fait pas de cadeau à ceux qui marchent en dehors des clous. Sa Confrérie des chats de gouttière est une pépite.
FÉREY (Caryl)
“Ce n’est pas parce que tu viens de la grande plouquerie interna-tionale que tu ne réussiras pas !” lui lancèrent un jour ses copains au café Mamouti, avant d’improviser un mémorable haka qui lui portera chance.
FÉTIS (Laurent)
Remarqué en 1992 à la Série noire avec Le mal du double bang, ce bricoleur génial du roman de genre hante les nuits parisiennes et possède une invraisemblable collection de chapeaux.
FILOCHE (Pierre)
Pionnier de l’écurie Canaille (Le banquet des ogres), ses romans sont empreints d’une poésie “échenozienne”. Ne comprend pas qu’on lui demande s’il est inspecteur du travail alors qu’il a fait toute sa carrière au ministère de la Santé.
FUGLER (Élise)
Scénariste, formatrice, casse-cou impénitente, elle explore à ses heures perdues les coins les improbables de la planète. Elle allie comme personne le loufoque, l’horrifique et le second degré.
GOBIN (Arnaud)
Cumule les fonctions d’artificier (l'hydroxyde de strontium et le sulfate de cuivre n’ont aucun secret pour lui), de réalisateur de docus TV et d’auteur de polars made in Côte d’Azur dans lesquels on tue et mange avec une délectation quasi-chabrolienne.
JAILLET (Nicolas)
Comédien, musicien, il est devenu écrivain pour faire plaisir à sa mère et confesse une admiration sans bornes pour les super-héros, qu’il revisita avec Nous les maîtres du monde. Il arrondit ses fins de moi en faisant des prêches. Sa remarquable Maison vient d’être rééditée en poche.
MATALON (Anne)
Nous a quittés en 2012, après 14 ans d’un combat acharné contre le cancer. Anne Kunvari a réalisé un film très émouvant sur sa fin de vie, Le moment et la manière. Elle laisse des inédits, dont un épisode hilarant de Moulard où le héros converse avec un blaireau.
MIZIO (Francis)
Sa fascination pour les flamants roses et son érudition concernant la brouette ne sauraient faire oublier que cet ancien journaliste, ex-webmestre d’Après la lune, est avant tout un écrivain. Il travaille à une somme monumentale sur les indiens Macroqa.
POUY (Jean-Bernard)
Les éditions Canaille lui doivent beaucoup. Son art consommé de la dédicace émut aux larmes feu Alain Griotteray (maire de Charenton-le-Pont), qu’il gratifia d’un vibrant “Cher Alain, si un livre devait un jour vous pénétrer, il serait bon que ce fût celui-là.”
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Cesare Battisti, Pouy, Reboux, cocktail Canaille, 1994 |
RAJSFUS (Maurice)
Né en 1928, il entretient sa mémoire (et la mémoire collective) en écrivant des ouvrages sur le régime de Vichy, la rafle du Vél’ d’hiv, la police française (qui arrêta ses parents, déportés à Auschwitz) pendant l’Occupation, jusqu’à nos jours. Il nous a quitté en juin 2020.
REBOUX (Jean-Jacques)
ROUCH (Sylvie)
Son Corps-morts est un magnifique hommage au bulot, au port de Granville et à ses marins-pêcheurs. Elle n’a aucun lien de parenté avec l’ethnologue Jean Rouch.
ROUTIER (Philippe)
Créateur artistique des collections Lunes blafardes et La Maîtresse en maillot de bain (d'après une sculpture de Caroline Michel), son album Portraits-robots est en quête d'éditeur.
SINIAC (Pierre)
Ce génial constructeur d’histoires qu’admirait Manchette incita l’auteur de ces lignes à écrire, longtemps avant de lui offrir la fierté de devenir l’un de ses éditeurs. Il est décédé en 2002.
TOUZEIL (Jean-Claude)
Poète, collagiste, il a beaucoup écrit sur les arbres et illustra les premiers livres de Canaille. Il organise depuis 25 ans un printemps de la poésie dans son village ornais de Durcet.
VACHER (Serge)
S’en est allé en 2013 reposer dans son Limousin natal, peu après avoir pris sa retraite d’instituteur. Il grattait la guitare et publiait la revue La Vache qui lit.
ZAY (Dominique)
Sa position tragique à la fin de l'alphabet n'arrangea pas l’inconstance de ce garçon, qui exerça mille métiers, dont celui de strip-teaseur, avant de se consacrer au théâtre.